•           C’est dans le cadre enchanteur de Sint Maarten que s’est tenu, pendant une semaine, un atelier consacré à la gestion des risques d’érosion et de submersion marine dans les Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM) européens et britanniques. Cet événement, organisé par le Programme Green Overseas, a rassemblé des participants venus des quatre coins du globe — de Tristan da Cunha à la Polynésie française — unis par des défis côtiers communs, malgré la diversité de leurs contextes géographiques et culturels.

  •           Dès l’ouverture de l’atelier, les échanges ont permis de poser les bases d’une communauté de pratique dynamique, avec une présentation du Programme GO et de la communauté résilience climat, suivie d’un moment convivial où chaque participant a partagé son expérience locale et les enjeux propres au territoire qu’il représentait. Des interventions inspirantes ont illustré des approches concrètes de la résilience et de la protection côtière, soulignant d’emblée l’importance de la planification stratégique et de l’appui à la nature dans les processus de récupération.
             

  •           Les sessions suivantes ont permis d’approfondir les concepts fondamentaux en matière de processus côtiers et de gestion intégrée du littoral, déjà abordés lors de certaines formations en ligne. Une attention particulière a été portée aux solutions fondées sur la nature, à travers des études de cas de la Nouvelle-Calédonie, des îles Falkland et de la Polynésie française, ainsi qu’une présentation virtuelle de l’initiative "Living Labs" menée dans les Caraïbes par SEI.

  •           L’atelier a pris une dimension encore plus concrète avec une journée d’exploration sur le terrain à travers Sint Maarten. De la restauration de mangroves à la protection des récifs coralliens, en passant par les défis liés à l’érosion des plages, aux brise-lames et à la pollution des décharges, cette visite a permis aux participants de constater sur place la complexité de la gestion des milieux côtiers fragiles. Ces observations ont nourri les discussions de l’après-midi sur les systèmes d’alerte précoce, les approches intégrées et les projets phares comme le CRID à Saint-Christophe-et-Niévès ou le programme "Ridge to Reef", avec des retours d’expérience venus de Bonaire, Saint-Pierre-et-Miquelon, des îles Vierges et de la Bermude.       

     

  •           Le lendemain, les participants ont embarqué pour une visite transfrontalière à Saint-Barthélemy. Sur place, ils ont découvert les efforts de restauration post-ouragan sur les plages de Saline et Saint-Jean, accompagnés d’explications précieuses de la part de Pascal Peuchot, Anaïs Coulon et Ywenn de la Torre. L’après-midi a été consacré à la gestion des urgences et à la préservation des écosystèmes coralliens, avec une visite du centre de commandement des pompiers territoriaux et un temps d’échange à la Collectivité territoriale.

  •           Pour clôturer cet atelier, une conférence de Ywenn De La Torre (BRGM Guadeloupe) a mis en lumière les stratégies d’adaptation mises en œuvre dans les atolls polynésiens des Tuamotu. Puis, les participants ont été invités à synthétiser, en petits groupes, leurs principaux enseignements autour de cinq axes clés : solutions fondées sur la nature ou infrastructures physiques, planification à long terme, gouvernance et financement, outils et méthodes, et enfin opportunités de collaboration future.

  •          Cet atelier a révélé, une fois de plus, l’importance des échanges entre territoires, la force du collectif, et l’importance de croiser les expertises pour bâtir une résilience partagée face aux effets du changement climatique.