•           En juin 2025, la ville de Nice a accueilli la 3e édition de la Conférence des Nations unies pour l’Océan (UNOC3). Fort de son engagement pour la résilience environnementale et écologique des Pays et Territoires d’Outre-mer européens et britanniques, le Programme Green Overseas s’est impliqué dans un travail de longue haleine et de grande ampleur afin de faire de sa participation à cet événement international un épisode inoubliable. 
              Dès lors, l’équipe du Programme s’est attachée à constituer une délégation faite de dix jeunes issus des PTOMs bénéficiaires du Programme : ces 10 jeunes, représentant au total 8 PTOMs (Nouvelle-Calédonie, Bermudes, Polynésie française, Île d’Ascension, Montserrat, Sint Maarten, Saint-Pierre et Miquelon, et Aruba) ont porté la voix et les couleurs du Programme Green Overseas à travers une série d’ateliers, d’échanges, de conversations, dont les réflexions sont relatées à travers le témoignage de chacun d’entre eux. 
     

  •           Je serai éternellement reconnaissant envers le Programme GO de m’avoir offert l’opportunité de me rendre à Nice, en France, pour participer à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC) en 2025. Passer six jours dans cette magnifique ville a été une expérience inoubliable, qui m’a ouvert des perspectives, permis de tisser des liens précieux, et m’a apporté des enseignements qui n’auraient jamais été possibles sans le soutien du Programme.
              L’un des aspects les plus marquants de la conférence a été mon expérience dans la Green Zone. En tant que jeune homme encore peu impliqué dans les sphères politiques ou les processus décisionnels officiels, je pense que cet espace a été plus enrichissant pour moi que la Blue Zone. Il m’a permis de rencontrer des associations et des organisations plus petites, parfois méconnues, mais tout aussi essentielles. 

  •           J’ai notamment eu la chance d’assister à l’événement Science and Sailing, dans le cadre de la Décennie pour les sciences océaniques, où j’ai rencontré Arianna Linconti, une chercheuse engagée dans le programme de surveillance SOOP (Ship of Opportunity Program), qui installe des dispositifs à l’arrière de navires pour collecter des données sur le changement climatique.
              Cette rencontre a eu une résonance très personnelle. Adolescent, j’étais impliqué dans Spirit of Bermuda, une organisation à but non lucratif qui sensibilise les jeunes aux traditions maritimes de l’île. L’organisation navigue à l’international pour transmettre l’héritage maritime des Bermudes. Pendant la conférence, j’ai réalisé que je pouvais jouer un rôle de passerelle entre ces deux initiatives, et qu’un partenariat éventuel aurait un impact concret pour ma communauté.
              Je tiens aussi à saluer le Programme GO pour avoir veillé à ce que chacun des dix jeunes participants vive une expérience unique et significative, en nous orientant vers des événements adaptés à nos parcours personnels et à nos origines. En tant que Bermudien, j’ai par exemple été invité à assister à un événement sur les Sargasses. Les Bermudes étant la seule masse terrestre au sein de la mer des Sargasses, la problématique de la surproduction d’algues y est particulièrement sensible. Lors de cet événement, j’ai pu échanger avec des représentants d’autres pays et partager mes préoccupations concernant la prolifération des Sargasses dans l’Atlantique. Ce moment a été d’autant plus enrichissant que j’y ai rencontré un mentor potentiel, qui a accepté de m’accompagner dans mon projet professionnel en politique, notamment autour de l’environnement, des droits LGBTQ+ et de la neurodiversité dans l’éducation publique.
     

  • Au-delà de ces opportunités de mise en réseau verticale, le Programme GO a aussi favorisé un véritable lien entre pairs. Échanger avec d’autres jeunes venus des PTOM et des territoires britanniques d’outre-mer a été extrêmement précieux. Les relations que nous avons nouées au cours de la conférence auront, j’en suis certain, un impact durable. Aspirant moi-même à devenir un futur acteur du changement dans mon pays, je mesure combien il est essentiel de construire dès maintenant des liens solides avec ceux qui partagent les mêmes ambitions. Lorsque nous exercerons, un jour, des responsabilités dans les relations internationales, ces liens joueront un rôle crucial.

  •           Enfin, le Programme GO m’a donné l’opportunité de laisser une empreinte pendant l’UNOC. J’ai eu l’honneur de prendre la parole au nom de mes pairs lors d’une table ronde aux côtés de Jérémie Pellet, directeur général d’Expertise France, du ministre de l’Environnement de Nouvelle-Calédonie, et de représentants du ministère de la Santé, de l’Environnement et de la Nature de Curaçao. Nous y avons présenté les trois grandes priorités d’action du Citizens of the Ocean Youth Manifesto, lors de l’événement Ocean in Our Hands: How to Bring the Youth Manifesto to Life Back Home. C’était un immense privilège de porter la voix de jeunes du monde entier — un moment déterminant dans mon parcours d’engagement.

  •           Avec le recul, ma participation à l'UNOC3 a été une expérience profondément transformatrice. Grâce au Programme GO, j’ai pu non seulement apprendre et rencontrer des figures influentes, mais aussi contribuer de manière significative à la conversation mondiale sur la durabilité des océans. Cette opportunité a changé ma vision des choses, et m’a donné une impulsion décisive pour continuer à défendre la justice environnementale et sociale.