
Publié le 22/08/2025, mis à jour le 22/08/2025
Des îles au reste du monde : la voix d’une jeunesse engagée pour l’Océan - épisode 6/6 (Mauricia Barzey)
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En juin 2025, la ville de Nice a accueilli la 3e édition de la Conférence des Nations unies pour l’Océan (UNOC3). Fort de son engagement pour la résilience environnementale et écologique des Pays et Territoires d’Outre-mer européens et britanniques, le Programme Green Overseas s’est impliqué dans un travail de longue haleine et de grande ampleur afin de faire de sa participation à cet événement international un épisode inoubliable.
Dès lors, l’équipe du Programme s’est attachée à constituer une délégation faite de dix jeunes issus des PTOMs bénéficiaires du Programme : ces 10 jeunes, représentant au total 8 PTOMs (Nouvelle-Calédonie, Bermudes, Polynésie française, Île d’Ascension, Montserrat, Sint Maarten, Saint-Pierre et Miquelon, et Aruba) ont porté la voix et les couleurs du Programme Green Overseas à travers une série d’ateliers, d’échanges, de conversations, dont les réflexions sont relatées à travers le témoignage de chacun d’entre eux.
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"L'homme a besoin de la mer. Quand il la détruit, il se détruit lui-même." Ces mots de Jacques-Yves Cousteau ont donné le ton à ce qui allait devenir une expérience intense, passionnée et profondément engageante lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan 2025 (UNOC) à Nice, en France.
En représentant Montserrat au sein du New Legacy Youth Group, et grâce à l'invitation du Green Overseas Programme, j’ai rejoint des dirigeants mondiaux, chercheurs, jeunes militants et décideurs politiques dans un engagement commun pour la protection des océans. Cette édition de la conférence est allée bien au-delà des discussions politiques : audacieuse, sans compromis et résolument tournée vers l’action.
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Des débats urgents sur la résilience climatique et la biodiversité marine jusqu’aux plaidoyers puissants pour l’égalité des genres dans la pêche, aucun sujet n’a été laissé de côté. Les voix des femmes, dans des secteurs historiquement dominés par les hommes, ont résonné avec force à travers les panels, exigeant égalité des droits, accès et reconnaissance. Un rappel fort que la justice océanique doit aussi rimer avec justice sociale.
La présence des petits États insulaires en développement (PEID), y compris les membres de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO), a été particulièrement significative. Les échanges avec les représentants de l’OECO ont mis en lumière la nécessité d’une coopération régionale, le développement des économies bleues durables et le rôle moteur des jeunes dans la construction d’un avenir résilient pour nos côtes et nos communautés.
La conférence ne s’est pas limitée à exposer les problèmes : elle a été tournée vers les solutions. Les innovations technologiques dans le domaine océanique, les savoirs traditionnels et les initiatives communautaires de conservation ont occupé le devant de la scène. Chaque session a martelé un message clair : l’océan n’est pas une ressource infinie, et sa protection exige une action mondiale urgente et collective.
Pour Montserrat, cette conférence a représenté bien plus qu’une simple présence : une participation significative. Une occasion de contribuer au dialogue mondial, de partager nos réalités et de bâtir des partenariats qui vont bien au-delà des murs de la conférence.L’océan est notre passé, notre présent et notre avenir — et nous devons nous lever pour le défendre.